C - MENEHAM et la côte des légendes
Kerlouan a vu beaucoup d'épaves s'échouer sur sa côte. Le site de MENEHAM, au nord est de la commune, est incontournable et de plus en plus touristique. C'est en ce lieu que la compagnie théatrale "Ar Vro Pagan" se produit tous les été, faisant de la nature et de ses reliefs, une merveilleuse scène où les récits du passé prennent vie.
A côté d'un corps de garde, les maisons de pierre à toit de chaume ont été habitées par les paysans qui vivaient de la pêche et du ramassage du goémon. Ici chaque lopin de terre a son rocher étrange : y manoeuvrer un tracteur relève de l'exploit ! et pourtant ...
un monstre est couché sur la dune près du vivier : c'est "Roc'h Ar Conq" le "rocher de l'anse" ou de "l'abri" près de la chapelle saint Egarec. Un parmi tant d'autres comme "le sphinx" ou la "Carpe" du côté de Meneham.
Cette côte est dite "côte des légendes", univers des korigans et des farfadets.
Le village de Meneham abritait encore il y a une trentaine d'années quelques paysans pêcheurs. D'abord fut construite "la maison des douaniers" ou maison du corps de garde. À l'origine, il s'agissait d'un poste de guet (XVIIe siècle sous Vauban). Cet édifice a pour particularité d'avoir un toit en pierre. En effet à chaque relève des gardes, les habitants venaient voler la charpente en bois qui servait pour le feu.
Ce poste de guet est inséré dans un énorme chaos de rochers granitiques. Le hameau fut construit derrière ce chaos, bien abrité des éléments. On trouve dans ce hameau une construction étonnante par sa longueur (plus de 40 m) : "la caserne". Cette bâtisse est en fait constituée de 6 logements. Sur le site : la maison Boédoc, la maison Salou, la Chaumière, les maisons à avancées. Propriété de l'armée, ces édifices furent confiés par la suite à la Douane (1817) et celle-ci l'occupa jusqu'en 1835. Un particulier racheta les lieux et les loua à des paysans, pêcheurs, goémoniers.
Ce village est quasi désert et en ruine dans les années 1990. Une opération de réhabilitation est alors engagée à partir de 2004. C'est la renaissance du village. Les travaux débutent par les bâtis, restaurés d'après les images d'archives de 1950.
L'ancienne chaumière devient l'auberge du village (restaurant), les maisons à avancée un gîte d'étape où l'on peut dormir dans des lits clos, la caserne un espace artisans.
Pour appréhender l'histoire du village, 4 espaces muséographiques sont créés et ouverts au public depuis l'été 2009 :
- le corps de garde aborde les défenses côtières et la légende des naufrageurs,
- la maison Salou est consacrée au quotidien : une première partie évoque la convivialité et la solidarité entre les villageois, une seconde la vie quotidienne et une dernière pour présenter les veillées,
- les activités - la pêche, l'agriculture et le goémon - sont présentées à l'extérieur dans la lochenn (c'est une remise qui servait à entreposer des outils encombrants comme la charrette et les casiers de pêche et à stocker les betteraves pour le bétail),
- la maison Boédoc, la maison de site, est un espace d'accueil et d'informations sur le village et ses environs et un lieu d'exposition