Plouescat, ville néolithique
Le territoire de Plouescat, habité dès l'époque du paléolithique, compte plusieurs monuments mégalithiques qui témoignent de la sédentarisation des peuplades primitives.
Citons le dolmen de Créac'h ar vern, connu sous le nom local d'"an Ti Roc'h" (la maison du rocher) ; il est situé non loin du menhir de Kouing André. Il se compose d'une table ovale posée sur 5 piliers avec une ouverture au nord-est.
Dans la baie du Kernic, on rencontre l'allée couverte de Guivirnit, datée d'environ 3000 ans avant J.C., d'une longueur de 10 m, il n'en reste plus que le squelette.
Démolie pour construire la cale par les goémoniers, dépouillée de son tumulus protecteur, la sépulture collective a perdu son toit et plusieurs de ses piliers. Depuis l'époque néolithique, l'allée couverte est un témoin de la conquète irréversible de la mer sur la terre : à cet endroit plus de 7 mètres.
Des fouilles entreprises autour du site en 1986 par la Direction des Antiquités de Bretagne, ont mis à jour des restes de poteries, des silex taillés (grattoirs, haches polies, pointes de flèches). L'allée démontre également qu'à l'époque les peuplades étaient déjà organisées, car de tels travaux necessitent d'importants moyens humains.
Un peu plus à l'est sur la falaise, se dresse le menhir de sept mètres de hauteur de Cam Louis. Visible du large, il servit d'amer aux navigateurs lors de la bataille navale contre les anglais en 1678 : Après avoir pris le dessus sur son ennemie l'"Arétuse", la frégate française "La Belle Poule" vint débarquer ses morts et ses blessés dans l'anse de Cam Louis. La légende raconte que sous ce menhir, on peut trouver un trésor, à condition de pouvoir le déterrer dans l'intervalle des 12 coups de minuit le jour de Noël.